Contrepoint #1 (2018)
Piezographie pro charbon sur papier Bright White Hahnemühle, transfert et rehausse carbone sur carnet à partitions, pupitre Dimensions variables
Description
Fondée sur la relation entre les chefs d’orchestres et les chefs d’Etats - ou autres représentants du pouvoir - cette pièce présente sur sa partie principale ce qui semble être une chronophotographie de plus de 250 mouvements de mains jouant une partition dans les airs et dont la lecture se fait de gauche à droite et du haut vers le bas.
La représentation de l’exécution de l’autorité chez les chefs d’orchestres met en avant une codification du langage corporel. Toute aussi spécifique que celle du chef d’orchestre, la pratique politique du discours, étudiée pour devenir communicationnelle, .se traduit également en rythmes, en tonalités mais aussi par la gestuelle. Souvent mises en avant dans la photographie dite politique, les mains se détachent d’un fond neutre ou noir. Eclairées, théâtralisées, elles se baladent dans les airs au rythme du discours, de la «partition».
Dans ce travail, seules les mains gauches sont présentées. Contrairement à la main droite dite militaire qui, chez le chef d’orchestre, donne la mesure et les temps, la main gauche est singulière et est souvent appelée «la main du cœur».
Cette composition a été réalisée à partir d’une recherche photographique et filmique de 250 mains appartenant à autant de politiciens jouant leurs discours lors de conférences et autres débats .
Posée sur un pupitre, une autre partition est présentée. A l’autorité des mains des chefs répondent celles de ceux dont le destin est dicté, par ces mêmes discours politiques.

